Le 25 octobre 2012 se tiendra à l’EHESS une journée d’étude consacrée à « L'évaluation dans le champ de la santé ». En s’intéressant tout d’abord à l’évaluation en tant que dispositif institutionnel, puis en s’interrogeant sur la dimension réflexive qui peut exister dans les pratiques d’évaluation, pour enfin aborder les usages stratégiques de l’évaluation, cette journée d’étude aura pour objectif d’alimenter la réflexion sur les logiques, les enjeux, et les effets de cette pratique, tout en se questionnant sur les spécificités qu'elle convoque lorsqu’elle se déploie dans le champ de la santé.
Santé, Populations et Politiques Sociales [SPPS]
Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
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lundi 1 octobre 2012
mardi 11 octobre 2011
Programme de la Journée
26 octobre 2011
EHESS - 96, bd Raspail -75006 Paris
M° Notre-Dame-des-Champs
Salle Lombards
9h15-9h30 Accueil des participant-e-s
9h30-10h Introduction
Présentation de la Journée par Victor Royer
10h-12h La subjectivité dans le domaine des sciences sociales de la santé : problèmes méthodologiques
Discutant : Luc Berlivet (Chargé de recherche au CNRS, CERMES)
Séance modérée par Frédéric Vagneron
Céline Borelle (Doctorante, IEP de Grenoble, PACTE) : Intervenir sur les troubles mentaux : entre subjectivation et individualisation. Le cas de l'autisme
Marion Blatgé (Docteure en sociologie, Université Paris 1, Laboratoire G. Friedman/IDHE) : Construire une distance à l’objet « handicap » : l’exemple d’une fin d’enquête ethnographique
Françoise Hatchuel (Maîtresse de conférences, Université Paris Ouest Nanterre, CREF) : Produire des savoirs à partir de l’analyse de sa propre subjectivité : quelle pertinence dans le domaine de la santé ?
Discussion et débat avec la salle
12h-13h30 Repas (sur inscription)
13h30-16h Les significations du travail émotionnel
Discutante : Marie-Pierre Julien (chercheuse associée au LCSE, UMR 7043 UDS-CNRS)
Séance modérée par Giacomo Mantovan
Solenn Carof (Doctorante, EHESS, IIAC/Centre Edgar Morin) : Analyse des conflits moraux entre médecins et patient-e-s en surcharge pondérale
Marie Le Clainche-Piel (Doctorante, EHESS, GSPM) : Adaptation des émotions et production de subjectivités : le cas de la lutte pour l’égalité face aux apparences
Pauline Roux (Doctorante, Université Lyon 2, GRePs) : Iconographie médicale et représentations de la maladie : expérience subjective de patientes atteintes du cancer du sein
Discussion et débat avec la salle
15h40-16h Pause
16h- 18h La production de subjectivités dans le domaine des politiques sociales et de santé
Discutant : Richard Rechtman (Directeur d’études à l’EHESS)
Séance modérée par Benjamin Derbez
Louis Bertrand (Post-doctorant, Université Lille 3, CeRIES), Vincent Caradec (Professeur des universités, Université Lille 3, CeRIES), Jean-Sébastien Eideliman (Maître de conférences, Université Lille 3, CeRIES) : Le « projet de vie » dans la demande de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé
Gaëtan Thomas (Doctorant, EHESS, CERMES3/CRH) : Sur la reconnaissance par l’État du statut de victime du vaccin contre l’hépatite B
Anahita Grisoni (Docteure en sociologie, EHESS, CADIS) : De la subjectivité à l’action sociale : la naturopathie contre la santé publique
Discussion et débat avec la salle
18h-18h30 Conclusion
Bilan des discussions
Vagneron, (EHESS-CRH) ; Juliana Veras (EHESS-CERMES3)
Inscription recommandée : subjectivitesante2011@gmail.com
lundi 26 septembre 2011
JOURNÉE D'ÉTUDES "ENQUÊTER SUR LA SUBJECTIVITÉ DANS LE DOMAINE DE LA SANTÉ"
26 OCTOBRE 2011
L'EHESS, 96 BD RASPAIL, 75006 PARIS
SALLE LOMBARD
9H-18H
CONTACT: SUBJECTIVITESANTE2011@GMAIL.COM
Le premier axe sera consacré aux problèmes méthodologiques soulevés par la question de la subjectivité dans les sciences sociales de la santé. Ces enjeux, en partie déterminés par l’approche disciplinaire, sont multiples. L’engagement de l’anthropologue ou du sociologue sur le terrain est largement discuté. Souvent confronté à des approches militantes ou à des acteurs scientifiques engagés dans des controverses, comment le chercheur conçoit-il sa relation au terrain puis à sa restitution ? Et comment l’historien, le cas échéant, traduit-il dans sa propre démarche ces questions élaborées par d’autres disciplines ? Quant à l’approche, la question du sujet semble induire une démarche qualitative. Une démarche quantitative ne peut-elle également éclairer l’expérience subjective des acteurs ? Saisir la subjectivité des enquêtés revient-il forcément à approfondir l’enquête en direction du qualitatif ? La subjectivité des acteurs apparaît-elle à mesure que l’on s’approche de leur expérience et de leur singularité ? Ces interrogations s’avèrent décisives surtout lorsque l’on choisit de radicaliser la démarche qualitative en concentrant sa recherche sur un nombre restreint d’enquêtés : peut-on faire une enquête ethnographique sur un seul individu ? Quelles conditions un tel travail doit satisfaire afin de garantir sa « scientificité » ? De telles questions ne semblent, a priori, guère se poser aux historiens ; néanmoins, la confrontation des démarches historiennes avec celles de l’anthropologie et de la sociologie pourrait contribuer à éclairer certains enjeux méthodologiques associés à la notion de subjectivité. Comment les historiens ont-ils traduit dans leur méthodologie le défi d’une histoire des subjectivités, sans tomber dans des approches dénoncées comme psychologisantes ? Comment l’intuition de l’historien émerge t-elle du rapport entre le passé et son présent ?
Le deuxième axe de la journée portera sur les significations du travail émotionnel mis en place par les acteurs. Quelle place les émotions et les sentiments moraux revêtent-ils dans certaines interactions propres au domaine de la santé et de la maladie ? Cela peut-être le cas de décisions prises autour de la fin de vie d’un individu par sa famille et par l’équipe soignante. Dans quelle mesure les émotions sont-elles susceptibles d’orienter les choix des acteurs ? Ces derniers font-ils des usages sociaux des sentiments afin d’influencer l’ordre de l’interaction ? Peut-on repérer dans l’analyse de ces situations critiques des « économies morales » distinctes qui déterminent éventuellement des conflits ou, au contraire, des accords entre les acteurs ? Peut-on faire une histoire morale ou émotionnelle des pratiques de santé, alors même que le langage des émotions est bien souvent absent des archives ?
Le troisième axe se concentrera sur l’étude des processus de « production de subjectivités » dans le domaine des politiques sociales et de santé. Il s’agira d’appréhender les enjeux de ce que l’on pourrait appeler, dans le sillage de Ian Hacking, le « façonnement » des sujets par les politiques publiques ou encore par l’action des mouvements sociaux. Comment explique-t-on l’irruption de populations auparavant invisibles qui revendiquent un droit à la visibilité par un usage social et politique de la subjectivité ? Quel type de sujets les campagnes de santé publique ont-elles fait émerger ? Ces processus de façonnement provoquent-ils des résistances ? A titre illustratif, comment analyser l’apparition en France de politiques publiques qui, au cours de la dernière décennie, ont construit des populations entières de citoyens dépendants – des « handicapés psychiques » aux personnes âgées – en s’appuyant sur un langage, celui de la reconnaissance, de l’ « autonomie » et du « projet de vie » des « personnes en situation de handicap », qui s’apparente à celui de la subjectivité ?
Organisateurs :
Julie Castro, médecin, doctorante en anthropologie, EHESS-IRIS/IRD-UR
Benjamin Derbez, doctorant en sociologie, EHESS-IRIS/INCa,
Alessandro Manna, doctorant en anthropologie, EHESS-IRIS,
Giacomo Mantovan, doctorant en anthropologie, EHESS-CRH/CEIAS,
Victor Royer, doctorant en anthropologie, EHESS-IRIS
Gaëtan Thomas, doctorant en histoire, EHESS-CRH/CERMES3
Frédéric Vagneron, doctorant en histoire, EHESS-CRH.
Juliana Veras, doctorante en sociologie, EHESS-CERMES3
Juliana Veras, doctorante en sociologie, EHESS-CERMES3
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